Pays-Bas Des exportations néerlandaises en hausse

Avec 724 professionnels enregistrés au HBAG (Hoofdbedrijfschap Agrarische Groothandel) en 2011 et 686 en 2012, le nombre de grossistes exportateurs néerlandais a diminué de 5 %. En revanche, l'augmentation de la taille des entreprises restantes se renforce.

Progression au Nord et à l'Est

Le nombre d'exportateurs dont le chiffre d'affaires dépasse 40 millions d'euros est passé de 28 en 2011 à 32 en 2012. Ces quelques entreprises détiennent déjà pratiquement 50 % du marché. La diminution du nombre de petites entreprises d'exportation, au chiffre d'affaires annuel inférieur à 2 millions d'euros, est préoccupante : moins 8 % sur l'exercice précédent (source : Vakblad bloemisterij du 11 février 2013).

Le chiffre d'affaires des exportations de fleurs et plantes en pot ou passant en transit par les Pays-Bas a atteint le seuil de 5,4 milliards d'euros en 2012, soit une augmentation de 3 % comparativement à l'exercice 2011.

Course à la taille critique

Les exportations de fleurs coupées représentent 3,3 milliards d'euros (+ 3,4 %) et les exportations de plantes en pot 2,1 milliards d'euros (+ 1,8 %). Les exportations en provenance des Pays-Bas baissent dans tout le sud de l'Europe : France, Espagne, Italie, Grèce ; elles progressent au nord et à l'est de l'Europe : Allemagne, Royaume-Uni (hormis les plantes en pot), Scandinavie, Europe de l'Est (source : HBAG, janvier 2013).

Les exportations des Pays-Bas vers la France ont baissé en 2012. La France a acheté pour 410 millions d'euros de fleurs coupées aux Pays-Bas (baisse de 5,8 % par rapport à 2011). Pour les plantes en pot la valeur d'achat était de 244 millions d'euros, soit une baisse de 1,4 %.

Par association, fusion, rachat, le mouvement de concentration des grossistes exportateurs s'accélère pour atteindre une taille critique. Cette dernière ne sera pas sans poser des problèmes aux acheteurs de végétaux en provenance des Pays-Bas à court et moyen terme. Si la part de leurs achats en provenance de ce pays est prépondérante, la dépendance vis-à-vis de ces futurs grands groupes devient inéluctable. Seule la forte tendance des consommateurs français, de plus en plus soucieux de l'impact social et environnemental de leurs achats, peut encore faire évoluer les parts de marché. Une concertation entre les distributeurs et les acteurs de la production locale n'a jamais été autant nécessaire.

Brand Wagenaar